9 bis – Quelques explications quant à la confection de la couverture de cette brochure
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Je vous confie dans la plus grande discrétion
(ne riez surtout pas)
que cette brochure deviendra peut-être un jour,
je dis bien peut-être, un livre.
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Un grand, un énorme et important travail
de recherche reste encore à faire,
y parviendrais-je…
Je ne sais, mais la volonté est là, inébranlable.
L’avenir nous dira.
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Soyez attentifs à ce suivi.
En attendant, voici les prémices
de ce que pourrait être la couverture de cet ouvrage.
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Le titre : «Mon vécu et rien d’autre»
reflète parfaitement mes 28 mois passés
sous les drapeaux
comme en témoignent
les écussons du 9° RA et du 18° RA.
Les photos de mes trois frères d’armes
que je ne peux passer sous silence
tellement ils ont eu pour moi une importance
dans ma vie durant cette épopée.
Nous sommes là, pour la circonstance, tous réunis.
Souvenez-vous, «Les Trois Mousquetaires»,
ils étaient quatre.
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L’appellation «frères d’armes»
désigne un groupe d’individus
ayant combattu ensemble
lors d’un conflit armé ou d’une guerre.
Ce n’est pas de cette façon
que je vois notre rapprochement.
Je dirai plutôt que nous avons été tous les trois unis
par d’étroits rapports de solidarité
lors de la guerre d’Algérie.
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Celui qui me laisse le premier souvenir
d’une grande amitié
c’est Joseph Le Clanche. Mon ami Jo.
C’est d’ailleurs grâce à elle,
l’amitié, qui nous liait l’un à l’autre
que j’ai été affecté au chiffre pour le remplacer.
A compter de ce jour
je n’ai plus réalisé de sorties avec le commando.
Mon frère Jo est décédé peu de temps
après son retour de l’armée.
J’ai retrouvé, 50 ans après, ses sœurs et son frère.
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Je citerai ensuite Étienne Ferracci
avec qui j’ai fait mes classes à Montpellier.
Notre amitié déjà présente durant quatre mois
perdura tout au long de ces 24 mois
passés à Paul Robert.
Je n’oublierais jamais ce qu’il a fait pour moi.
Sans lui, j’aurais été déserteur
et je peux ajouter sans risque de me tromper
que son geste, son audace,
aurait pu lui coûter très cher,
probablement une lourde sanction
comme la prison
et le supplément de quelques semaines,
ce que nous appelions le “rab”.
Étienne, pour le revoir, j’ai dû aller à Ajaccio.
“Papa” ne se déplace pas.
Seuls, ses enfants, ses petits-enfants
étaient au courant de mon arrivée.
Ils avaient pour l’occasion,
organisé une grande réception.
La joie fut à son comble lorsqu’il arriva
et se trouva face à moi.
Quelques secondes d’hésitation
et puis, le souffle coupé, je l’entendis dire
«Je crois que c’est Dumas»
Nos larmes furent retenues assez difficilement
et les échanges sur notre passé
fusèrent de tous bords.
Encore un excellent souvenir
que je n’oublierais pas.
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Et enfin, mon frère de cœur, Jean-Baptiste Boutte.
Il est arrivé à Paul Robert
au mois de septembre 1960.
J’étais là depuis un an.
Nous avons tout de suite lié d’amitié,
et dire que ce fut une grande amitié
n’est pas peu dire.
Je peux mais il peut aussi,
nous pouvons tous deux dire
que notre amitié perdure encore aujourd’hui.
Elle est immortelle.
Je suis entré dans sa famille
pour ne plus jamais en sortir.
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Couverture de la brochure,
celle qui deviendra peut-être un jour,
un livre.
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