Algeriede1959a1961 – 1/18 RA – Paul Robert – Orléansville

5 ter – Lettre touchante d’un ancien combattant

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Partageons ensemble ce récit  

que m’a envoyé un ami.

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 Il s’agit là des mémoires d’un ancien combattant

qui a voulu raconter la situation peu ordinaire

qu’il a vécue au cours d’un de ces déplacements.

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Nous sommes parfois rapides sur le jugement face aux autres, lisez plutôt.

J’ai mis mes bagages dans le «compartiment à bagages» dans l’avion et je me suis assis à ma place assignée. Cela allait être un long vol. Je suis content d’avoir un bon livre à lire. Peut-être aussi vais-je faire une courte sieste, pensai-je.

Juste avant le  décollage,  plusieurs  soldats  sont  entrés  dans l’allée  et  ont pris  tous les  sièges vacants  autour de  moi.  J’ai décidé de commencer une  conversation.  J’ai demandé «Où allez-vous»  BAYONNE, me répondit  l’un  d’eux. Nous allons  être là  pendant  deux semaines  pour une formation spéciale, et puis nous irons en déploiement en Afghanistan.

Après une heure de vol, une annonce a été faite que les déjeuners «sacs» étaient disponibles pour cinq €uros. Comme le vol serait long, j’ai décidé qu’un déjeuner aiderait à passer le temps.

Comme je prenais mon portefeuille pour payer le déjeuner, j’ai entendu un soldat demander à son copain s’il avait prévu d’acheter le déjeuner. «Non ça semble être beaucoup d’argent pour juste un déjeuner «sac». Je vais attendre que nous rentrions à la base». Son ami était d’accord, et s’abstint lui-aussi.

J’ai regardé autour, pour voir la réaction des autres soldats. Aucun n’a commandé de déjeuner. Je me suis  rendu  à l’arrière  de l’avion et  remis  à  l’hôtesse  un  billet  de  cinquante  €uros. «Donnez s.v.p.  un  déjeuner  à  chaque  soldat».  Elle  saisit mon  bras  et  le  serra  fortement.  Ses  yeux mouillés  de  larmes,  elle  m’a  remercié.  «Mon  fils  était  un  soldat  en  Afghanistan,  c’est  un peu comme si vous le faisiez pour lui. Il y est mort d’un obus dissimulé le long de la route près de Beshawar.

Reprenant dix  sacs,  elle  s’est  dirigée  dans  l’allée  à l’endroit  où  les  soldats  étaient  assis.  Elle s’arrêta  à  ma  place  et  m’a  demandé,  «Que  préférez-vous,  bœuf ou  poulet  ? »  Poulet,  lui répondis-je, me demandant pourquoi elle me posait cette question. Elle se retourna et partit pour l’arrière  de  l’avion,  pour  revenir  moins  d’une  minute  plus  tard  avec  une  assiette  de  première classe. «C’est mon remerciement» dit-elle.

Après  avoir  fini  de  manger,  je  suis  allé  de  nouveau  à  l’arrière  de  l’avion,  pour  utiliser  les toilettes. Un homme m’a arrêté. «J’ai vu ce que vous avez fait. Je veux être de la partie. Tenez, prenez cela».  Il me tendit vingt-cinq €uros.

Peu  de  temps  après,  je  retournais  à  ma  place.  Au  moment  où  le  commandant  de  bord descendait  l’allée,  en  regardant  les  numéros  de  banc  en  marchant.  J’espérais  qu’il  ne  me cherchait pas. J’ai alors remarqué qu’il regardait les numéros de mon côté de l’avion. Quand il est arrivé à ma hauteur, il s’arrêta, sourit, me tendit la main et dit: «Je tiens à vous serrer la main». J’ai rapidement détaché ma ceinture pour serrer la main du capitaine. Avec une voix de stentor, il dit: «J’étais pilote militaire il y a quelques années. Une fois, quelqu’un m’a acheté un déjeuner.  C’était  un  acte  de  bonté  que  je  n’ai  jamais  oublié ».  J’étais  gêné  lorsque  les applaudissements se firent entendre de tous les passagers.

Plus tard, comme je marchais à l’avant de l’avion pour me dégourdir les jambes, un homme qui était assis à peu près six rangées en avant de moi, me tendit la main. Il a laissé un autre vingt cinq €uros dans ma main.

Lorsque  nous  avons  atterri,  j’ai  rassemblé  mes  affaires  et  tous  ont  commencé  à  débarquer. Juste  à  l’intérieur  à  la  porte  de  l’avion,  il  y  avait  un  homme  qui  m’a  arrêté  pour  me  mettre quelque  chose  dans  la  poche  de  chemise,  puis  se  retourna  et  s’éloigna  sans  dire  un  mot.

Encore vingt-cinq €uros.

En entrant dans le terminal, j’ai vu les soldats se rassembler pour leur voyage vers le régiment à Bayonne. Je me suis dirigé vers eux et leur ai remis les soixante-quinze €uros. Il vous faudra un certain temps pour atteindre votre destination et vous prendrez sûrement un sandwich le long de la route. «Dieu vous bénisse, me répondit l’un des soldats qui prit l’argent.

Comme  je  me  dirigeais  vivement  vers  ma  voiture,  je  dis  intérieurement  une  prière  pour  leur retour en toute sécurité. Ces soldats donnaient leur vie pour notre pays et notre protection. Je ne pouvais leur donner qu’un repas. Cela me semblait si peu.

C’est l’honneur, beaucoup trop de gens ne le comprennent pas.

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Ce récit est-il vrai ?

Je ne sais…

Mais l’histoire est si belle

qu’elle mérite d’être contée

même si la véracité n’est pas vérifiée. 

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