7 Bis – Les retrouvailles des anciens du 1/18°RA basé à Paul Robert
.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Clic sur la photo pour zoomer.
Clic sur close pour fermer.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
.
C’était au mois de septembre 2010, nous fêtions nos premières retrouvailles. Après tant de mois de recherches, nous arrivions enfin à l’aboutissement, au point final, nous allions nous retrouver plus de cinquante ans après.
La décision est prise, nous réunirons tous nos amis en Cévennes.
Le lieu sera Courry, petit village à la limite du Gard et de l’Ardèche, entre Cévennes et Vivarais.
Courry ne manque pas d’attraits ni de charme ; un détour s’impose.
Notre choix est semble-t-il judicieux.
Laissez-vous séduire, par ce petit bourg. Ainsi, vous pourrez découvrir son église romane du XIIème siècle, récemment rénovée, classée à l’inventaire des monuments historiques.
sa chapelle Saint-Sébastien, construite au sommet d’une colline au XVIIIème siècle pour «remercier le bon Dieu» d’avoir épargné le village de la peste de 1720 et d’où le point de vue sur les Cévennes et le Vivarais est magnifique.
On distingue la chapelle au sommet de cette colline, altitude 447 m
Les amateurs du patrimoine vernaculaire seront également comblés puisque le village fourmille de fours à chaux,
que vous pourrez découvrir en parcourant les divers hameaux (dont Reboul, magnifiquement dallé à l’ancienne), à l’ombre de châtaigniers centenaires ou à travers la garrigue vers le circuit des pins d’Ismaël.
Nous retenons une table au restaurant SAVEURS DES CÉVENNES, un nom qui chante sans fausses notes. Une odeur forte de cette région que nous vous invitons à découvrir. N’avez-vous pas déjà l’eau à la bouche.
Le 19 septembre, se réveille enfin sous le beau ciel bleu cévenol.
Le rendez-vous est fixé à 12 heures.
Au loin, on aperçoit les premières maisons du village.
Puis après avoir passé deux ou trois virages, on commence à mieux voir Courry blottit dans les châtaigniers
Et, dans ce paysage de verdure,
se dresse devant nous l’entrée de ce bourg, ô combien pittoresque
Courry, nous voilà !
Des images toutes différentes s’offrent à nos yeux.
Les montagnes des Cévennes à perte de vue, un spectacle inoubliable.
Voici le moment tant attendu,
l’arrivée sur le parking du restaurant, lieu du rendez-vous.
Tout a été prévu, y compris l’accueil.
Et comme de bien entendu, tout commence par des retrouvailles, des poignets de mains, des embrassades, des échanges, il serait trop long et probablement incomplet de relater précisément tout ce que nos amis ont pu se dire, et puis, convenez-en avec moi, ce serait indiscret, alors, nous allons nous abstenir et les laisser échanger entre eux à leur convenance.
Nos bavardages seront interrompus par l’arrivée du correspondant du journal «Le Midi Libre» qui a été invité pour la circonstance afin de mettre un article évoquant la rencontre de ces valeureux anciens appelés.
Prenons la pose pour la photo souvenir.
De gauche à droite : Grandordy Victor – Dumas André – Ricaulx Jean-Claude – Gelb Nicolas - Tissot Claude – Borel Hubert – Mavet Jean – Vérun André – Bécamel Jean-Pierre – Foncarnier Guy
Nos épouses sont invitées à se joindre à nous
Après cette courte interruption, viendra l’heure de l’apéritif, moment où les conversations vont reprendre bon train.
La restauratrice viendra à son tour arrêter la causette qui reprendra de plus belle devant le menu.
Nous prenons tous beaucoup de plaisir à déguster ce repas cévenol dans une ambiance chaleureuse où chacun évoque ses souvenirs. Je passe sur le nombre impressionnant de photos que tous veulent réaliser pour avoir le souvenir de cette journée mémorable. Nous échangeons nos adresses, nos numéros de téléphone afin de pouvoir un jour se contacter pour prendre des nouvelles.
Nous sommes une vingtaine, pour une première retrouvaille, ce n’est pas si mal. Nous nous faisons la promesse de rechercher chacun de notre côté, des amis anciens du 1/18° RA de Paul Robert ou des batteries environnantes pour les faire participer aux prochaines retrouvailles en 2011.
Avant que nous ne nous séparions, nous irons à tour de rôle laisser une trace de notre passage sur le LIVRE D’OR.
C’est avec regret que ce petit groupe se retrouve sur le parking. Tous savent que ce n’est qu’un au revoir mais l’émotion est là, elle se lit dans les regards, les mains se serrent et ont du mal à se relâcher, quel sentiment éprouvons-nous en ce moment…
L’au revoir tarde un temps puis s’éternise, avec un ciel d’aurore qui va et qui s’épuise.
Au revoir, c’est douloureux, on ne le sait que bien plus tard, quand le manque de ces visages et le vide de ces présences, nous ferons pleurer dans le silence.
Ces petits vers pour vous dire au revoir mes amis, point d’adieu pour vous qui m’êtes si précieux.
Vous me quittez mais sachez que jamais je n’oublie, un ami, un frère, une amitié fraternellement heureuse.
Seule ombre au tableau de cette belle journée, l’absence de mes amis Jean et Ma-Jo qui n’ont pu être avec nous pour cause de problèmes de santé.
Quelques jours plus tard,
nous ferons l’objet d’un article sur le Midi Libre
qui évoquera nos premières retrouvailles.
.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
.
2011
Est l’année de nos deuxièmes retrouvailles.
C’est encore au mois de septembre que nous réunissons tous nos amis.
Courry, cette petite bourgade bien sympathique, nous ouvre grand les bras.
Nous renouvelons notre confiance au restaurant Saveurs des Cévennes qui nous a délicieusement reçu en 2010.
Nos amis ont si bien travaillé, chacun de leur côté, que nous serons quarante à échanger nos souvenirs de cinquante années passées. Jean et Ma-Jo avaient pu se joindre à nous.
Et comme de bien entendu, nos épouses nous accompagnent dans ces nouvelles retrouvailles.
Mais, cette année, j’ai réservé à mes amis, une surprise et croyez-moi, elle est de taille. Personne n’était au courant et lorsque je faisais, avant l’apéritif en introduction les présentations, je lançais quelques insinuations sur les surprises à venir. Mes questions, concernant les photos que je leur présentais, restaient toutes sans réponses.
Alors, devant ce silence qu’aucun ne voulait rompre, je me voyais obligé d’en venir à l’ouverture de ma surprise. J’avais, pour cette deuxième rencontre, invité à nos retrouvailles, des anciens résidents de Paul Robert. Ils étaient là, à la même terrasse, assis autour d’une table voisine, ils écoutaient avec attention et cherchaient à reconnaître parmi nous les jeunes appelés qu’ils avaient côtoyés cinquante ans auparavant.
A l’annonce de ce coup de théâtre, ce fut la stupéfaction, tous les yeux s’étaient dirigés vers nos hôtes. Il y eu, il faut bien l’admettre, un moment d’hésitation qui ne dura que quelques instants. Puis, on se rapproche, on bavarde, on essai de se reconnaître. Je reprends la parole pour leur présenter nos invités : La gentille épicière, Huguette Martin, la belle fille de Loulou Martin que nous avons tous connu, Jacky Dedebant et son épouse Claudia. Jacky organisait des rencontres de foot entre militaires et civils, ils avaient avec eux leur petite fille. Madame Odile Olivier aujourd’hui Odile Berthelot et André son mari. Monsieur et Madame Norbert Martin fils de Marcel Martin lequel est le frère de Loulou. Tout ce petit monde est venu agrandir et enrichir le groupe des anciens appelés du 18° RA.
Jacky se lance dans une courte allocution pour nous faire part de son ressenti après ces belles années passées en Algérie et enfin l’abandon forcé de ce passé.
Plus tard, il écrira pour son journal,«Des retrouvailles pas ordinaires»…..Et bien cette année 2011, André est allé plus loin encore. Il avait décidé – à l’insu de ses copains – d’inviter les habitants de Paul Robert, aux retrouvailles de ses amis de régiment. Comment rester indifférent à une telle invitation ?
Paul Robertois ou assimilés, nous n’étions pas très nombreux – Isolement du lieu de rendez-vous (limite Gard/Ardèche), âge et problèmes de santé pour beaucoup – Pas très nombreux donc, mais tous, très intéressés, curieux et sensibles à cette initiative – Nous n’avons pas été déçu – Passé le premier moment de surprise, nous avons été accueillis très chaleureusement, assaillis de questions….«Et Madame Olivier… et Madame Broche…..et Madame Poisson (la grand-mère d’Annie)… et Ali….et Monsieur et Madame Abadie… et Monsieur Untel ?» Nous avons du faire face à un feu roulant de questions, toutes liées à de bons souvenirs et empreintes de grandes sympathies.
Mais la reine du jour fut sans conteste, Huguette Martin, la représentante du café Martin, le centre névralgique pour tout étranger au village – elle était parmi nous – A 29 ans, à l’époque, elle servait les sandwichs au comptoir – Tous l’ont reconnue. Elle était rayonnante la Huguette.
Par contre, notre grand regret fut l’absence, pour un problème de santé, de Marguerite Broche, instigatrice, au départ, avec André, de ce guet-apens. Oui, ce jour là, Marguerite a beaucoup manqué, à nous-mêmes d’abord, et à tous. Depuis ce magnifique petit coin isolé des Cévennes, beaucoup de pensées se sont envolées vers elle. Nous pensons également à deux ou trois autres absents (Vivou, Marcel…), également empêchés par des problèmes de santé, sans lesquels, nous sommes assurés qu’ils auraient partagé notre immense plaisir du jour.
Signé : Jacky Dedebant, Paul Robertois d’adoption, mais néanmoins toujours Rabelaisien.
Difficile d’ajouter quelque chose à ce récit, Jacky a tout résumé en quelques mots bien choisis qui reflètent parfaitement tout ce que nous avons vécu cette journée de septembre.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner, mon ami Jean et son épouse Ma-Jo étaient cette année présents mais je ne peux pas oublier deux absents qui ont vraiment tout fait pour être là mais qui … hélas… non pu venir nous rejoindre. Je pense à mon ami Claude Barthet, l’auteur de la préface de ce blog et mon ami Guy Archambaux qui nous a envoyé la Boisserie de Colombey-les-deux-Églises, son village.
Avant cette deuxième séparation, j’ai eu envie de leur dire, car je connais quelques mots de la langue provençale, cette phrase que nous employons souvent lors d’un départ :
«A l’an que vèn, se siam pas mai que fuguem pas mens.»
Ce que nous traduirons par :
«A l’année prochaine, si nous ne sommes pas plus nombreux, que nous ne soyons pas moins nombreux.»
C’est-à-dire : S’il n’y a pas de naissance, qu’il n’y ait pas de décès.
… j’ai eu envie de leur dire… et je ne l’ai pas dit… peut-être une appréhension, un pressentiment, qui sait…
Le fait est que l’année 2012 n’a pas vu notre troisième retrouvaille, alors que nous nous préparions depuis des semaines à nous retrouver tous ensemble réunis, comme les années précédentes, nous avons appris le décès de mon ami Claude Barthet. Ce fut le coup d’arrêt. Nous n’avions plus le cœur à faire la fête et depuis, elle ne s’est plus jamais renouvelée.
Notre ami Guy Archambeaux qui avait annulé son voyage en Corse a tout de même maintenu son projet, venir dans le midi et c’est à cette occasion qu’avec Victor et Jean nous l’avons reçu. Vous trouverez le récit de cette journée à la page 9 que j’ai ouverte pour relater les «Mémoires d’un appelé en Algérie.»
.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Merci de votre visite
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Vous pouvez maintenant
passer à la page suivante
mais avant, n’oubliez pas
d’écrire vos commentaires.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.