7 – Les retrouvailles de la plaine du Chéliff et du Dahra

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Les retrouvailles de la plaine du Chéliff et du Dahra

 

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J’ai connu l’Amicale de la Plaine du Chéliff et du Dahra tout à fait par hasard au début de l’année 2009 alors que je faisais des recherches sur internet. 

Ce jour là, ce soir là devrais-je dire, car je travaille toujours très tard sur mon PC, je suis allé une nouvelle fois sur le site d’Orléansville que mon ami Jacques Torrès gère avec l’ardeur et la ferveur que tous lui reconnaissent. Je vous conseille vivement d’aller lui rendre visite et nul doute que vous allez y revenir à plusieurs reprises tellement il est intéressant à lire et à voir. Les photos anciennes pour la plupart, vous ramèneront plus de cinquante ans en arrière et vous permettront de revivre ce passé jamais complètement oublié. Lien du site de Jacques : http://orleansville.free.fr 

Mais revenons à nos moutons, expressions bien connue qui signifie, vous le savez, revenons à notre sujet, à ce dont il est question. 

Et, il est bien sûr question de retrouvailles. Je disais donc, que j’ai découvert l’Amicale de la Plaine du Chéliff et du Dahra au début de l’année 2009. J’ai appris, en lisant les pages qui lui sont consacrées sur le site d’Orlénsville, que les gens qui la composent devaient se retrouver le week-end de la Pentecôte sur la commune de Lattes aux environs de Montpellier dans le département de l’Hérault. 

Je m’y suis rendu le samedi comptant revoir mes amis de Paul Robert. Malheureusement, j’avais tout juste un jour d’avance. En fait, les retrouvailles devaient se tenir en lieu et place le dimanche. Déception certes car je ne pouvais pas revenir le lendemain mais heureux tout de même de rencontrer pour la première fois, Jacques Torrès qui gère, vous le savez, le site d’Orléansville et qui occupe en plus la Présidence de cette Amicale avec Marie-France Catherine la vice-présidente qui en est aussi la Secrétaire, Alain Pastor lui, exerce le rôle de Trésorier adjoint. Je venais donc de faire l’agréable connaissance de ces trois personnes avec lesquelles je garde depuis de très bons contacts. 

L’ancien petit appelé, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

Promesse était faite de revenir l’année prochaine si mon agenda me le permettait.

Les retrouvailles 2010 de l’Amicale se dérouleront cette année le dimanche 12 juin à Mauguio au Sud-Est de Montpellier au lieu dit « Les Garrigues » chez le traiteur du Rabelais. 

Tiens, tiens, Rabelais, cela ne vous dit rien ? 

Est-ce une coïncidence ?  Cette année je vais enfin retrouver mes amis de Paul Robert. Il est toutefois regrettable que je ne puisse me libérer qu’en début d’après midi et de ce fait, lorsque j’arrive le traiteur commence à servir les hors d’oeuvre.

L’impoli que je suis décide néanmoins de s’introduire dans cette grande et belle salle à manger où tous les convives rayonnent de joie tellement ces retrouvailles annuelles sont importantes pour eux. 

De loin, j’aperçois mon ami Jacques et je fonce vers lui. Très affectueusement, il me serre contre lui et me fait la bise amicale à laquelle je ne m’attendais point. Je suis ému, je ne le cache pas, mais je n’ai pas le temps de réagir tellement Jacques est rapide dans ses recherches. Il a déjà repéré une table où se trouvent des anciens résidants de Paul Robert. A peine ai-je dit deux mots que mon accent attire l’attention de Madame Marguerite Broche. Rien d’étonnant, son papa connaît bien la région pour avoir vécu à Saint Siffret, petit village du pays de l’Uzège, situé à quelques kilomètres d’Uzès, premier Duché de France.

Le moment tant attendu arrive. Pour la première fois, plus de cinquante ans après, un contact va s’établir entre les anciens habitants de Paul Robert et moi. 

Ce sont les retrouvailles, les miennes, les inhabituelles, celles que l’on attendait pas.

Marguerite Broche me présente ses amis présents à sa table 

et je retrouve Madame Martin l’épicière chez qui nous allions chercher nos pommes de terre pour faire les frites, le plat traditionnel qui vient toujours en compensation de l’ordinaire pas toujours très satisfaisant. Je fais aussi la connaissance de Georges André ancien agriculteur à El Marsa qui me glisse gentiment quelques mots de félicitation pour mon blog qu’il a beaucoup apprécié. Un brin de discussion s’engage avec Daniel Mansion qui gère le site de Ténès. Nous échangeons nos adresses et numéros de téléphone et dès le lendemain, j’ai l’agréable surprise de recevoir un mail m’informant de la parution de quelques photos des retrouvailles sur son site. Allez lui rendre visite, vous n’en reviendrez pas déçus.

http://www.tenes.info/galerie/DERNIERES/Andr_DUMAS_2

Je dois bien l’avouer, en ce moment tant attendu, mes yeux et mes oreilles ne me permettent plus de tout voir et de tout entendre. Tous veulent me voir, me parler et j’éprouve un réel plaisir bien que j’ai beaucoup de difficulté à être attentif à toutes les sollicitations.

Serge Novel, fils de Désiré POMIES vient vers moi faire ma connaissance car nous avons eu l’occasion de correspondre via mon blog. Un échange que j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié. Nous n’avons malheureusement que quelques secondes car Marguerite Broche est allée chercher Huguette Cortès et Annie Poisson  qui sortent de leur table pour venir me saluer. Personne ne s’en rend vraiment compte mais si vous saviez comme cela est émouvant pour moi.

J’ai prétexté ma délicate et inconvenante intrusion pour me sauver, même si le mot n’est pas celui qui convient, je voulais tout simplement ne plus les déranger et les laisser entre eux en ce jour  de retrouvailles.

J’avais pris mon appareil photo, il est resté suspendu à mon épaule, je n’ai pas eu l’occasion de m’en servir. Heureusement, mon amie Marie-France était là . Elle a fait quelques photos souvenirs de cette belle journée et elle a eu la gentillesse de me les transmettre.

Quelques jours viennent de s’écouler et j’ai l’agréable surprise de découvrir un courrier dans ma boite aux lettres. C’est Madame Marguerite Broche qui vient vers moi afin de me donner quelques informations qui vont compléter ma petite demi journée du dimanche de Pentecôte. Si vous saviez combien il m’est agréable de prendre connaissance de tous ses projets. C’est toujours comme cela, lorsque le village de Paul Robert est concerné, je le suis aussi.  

Je vais donc vous communiquer avec le plus grand plaisir le petit texte qu’elle a écrit à l’intention des membres du bureau de l’Amicale du Chéliff.

AMICALE DE LA PLAINE DU CHELIFF

23 MAI 2010

PAUL ROBERT dernier village de la colonisation fêtait son siècle de création.

Photos. Souvenirs. Que d’évocations !

Un ancien appelé fait même une apparition…

Orléansvillois, Ténésiens et toute la région se retrouvaient, chantaient, que d’émotion !

De la joie, de la tchatche selon la tradition,

Le soleil inondait les coeurs et notre réunion. 

Pour la réussite de cette journée,

Pour tout ce que vous avez réalisé,

Pour les bénévoles, ceux qui se sont dévoués,

Que l’Amicale et tous soient remerciés.

« Un petit coucou » à tous ceux qui n’ont pas pu venir et….

« A l’année prochaine » !

                                                                         Marguerite BROCHE 

Dans la lettre que Jacky Dedebant adressée à Madame Marguerite Broche, un paragraphe attire mon attention.

Lisez plutôt.

Mais revenons à Paul Robert, le but de mon propos d’aujourd’hui….

Pour l’histoire, sachez d’abord que le nom même du village – Paul Robert – est donné, en 1913, à Taougrite, en hommage à la famille ROBERT, banquiers/minotiers à Orléansville, qui avait particulièrement aidé à l’installation des premiers Colons du village naissant.

Et, plus précisément encore à ces retrouvailles annuelles….

Dès les premières années, on note une très forte présence, entre autres, des Paul-Robertois, et cette fidélité ne se démentira pas au fil des années.

Les raisons ?

A chacun de les imaginer. Personnellement, j’attribuerais ce phénomène à l’existence d’une forte proportion de jeunes, à l’époque, dans un village très uni, qui avait la réputation de bien accueillir les « étrangers » au pays (j’en atteste), donc par principe, le sens de l’amitié.

J’en veux pour preuve, le fait que je rapporte ici : Cette année, en 2010, nous avons la surprise de voir arriver, en plein repas, un appelé du contingent affecté durant les « événements » à Paul Robert. Mais oui, un appelé qui a créé un blog et relaté les étapes particulièrement touchantes de cette époque, sur sa propre vie et ses rapports avec les gens et en particulier les jeunes du village, et cet homme, d’âge mûr, est venu, aujourd’hui, cinquante ans après, saluer ses amis rencontrés alors…..

Grande émotion de part et d’autre !…

                                                  Jacky DEDEBANT

La grande émotion dont parle Jacky Dedebant, je l’ai vécue durant plusieurs longs mois d’affectation à Paul Robert et je l’ai retrouvée intacte cinquante ans après alors que j’écrivais mon blog pour relater mon histoire vécue sous les drapeaux.

Et de retrouvailles en retrouvailles, les grandes émotions réapparaissent chaque fois qu’un souvenir renaît comme par exemple les échanges téléphoniques avec les anciens résidants de Paul Robert et puis dernièrement, nous venons d’en parler, ces retrouvailles à Mauguio.

Pour ma part, je peux l’avouer, il y aura toujours de l’émotion lorsque les souvenirs de ce passé feront irruption dans ma mémoire. Mes sentiments envers ce village et ses habitants sont profonds et le resteront.

Je suis en quelque sorte à l’image de Jacky Dedebant, j’espère d’ailleurs qu’il ne m’en voudra pas si je fais se rapprochement avec les propos qu’il tient dans sa lettre. …. dans un village très uni, qui avait la réputation de bien accueillir les « étrangers » au pays (j’en atteste), donc par principe, le sens de l’amitié. J’en atteste aussi.

Peut-être à très bientôt.

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Retrouvailles 2014. Je ne dispose que de très peu de temps mais je fais quand même un effort pour aller saluer mes amis de Paul Robert. Et pendant l’apéritif, nous nous retrouvons autour du verre de l’amitié.

Claude et Annie, Madame Broche et moi.

Madame Marguerite Broche et moi en grande discussion,

peut-être évoquons-nous quelques souvenirs de Paul Robert. 

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De retrouvaille en retrouvaille

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C’était le 15 mai 2016, le dimanche de la Pentecôte.

Oh ! Comme elles étaient belles ces retrouvailles.

 Les habitudes, ce jour là, nous les avions quelque peu bousculées. Les résidants d’un côté, les appelés du contingent de l’autre, NON, tout cela est fini, nous voulons être tous réunis. C’était si beau de se retrouver presque 60 ans après.

Comme ils sont émouvants, attachants, attendrissants.

Allez, disons-le tout net, c’était des retrouvailles fort sympathiques où les appelés du contingent avaient été invité à la table des anciens résidants de Paul Robert. 

  Oh oui, je me souviens aussi !

57 ans de silence, une absence totale de plus d’un demi-siècle, sans se voir, sans s’entendre et puis, à l’initiative de notre ami Jacky, nous nous retrouvons  enfin oserais-je dire, et c’est peu dire…

Notre ami Gérard y est même allé de sa larmette. Lui, Gérard le musicien, le plein d’entrain, si vous l’aviez vu comme il était ému.

Nous ne pouvions nous attendre à autant de chaleur. Un accueil plus particulièrement réservé aux trois appelés du contingent. Je ne saurais évoquer tous les moments poignants de cette belle journée mais je peux sans me tromper, avouer que nous avons été choyés. Maurice était déchaîné et comblé, trop d’émotion au même moment, quelle ne fut pas sa joie ce jour là.

Tout au long du repas, nous avons échangés des photos, des souvenirs et quelle ne fut pas notre surprise quand, à 15 heures, Jacky prit le micro pour relater l’assiduité des Paul Robertois et Paul Robertoises à tous les rendez-vous de l’Amicale de la Plaine du Chéliff et du Dahra.

Mais, nous n’étions pas au bout de nos surprises, Jacky gardait le micro et annonçait une remise de diplômes. L’ambiance allait bon train. Chacun dans son coin contemplait son parchemin n’osant pas le confier à son voisin, sa voisine, sait-on jamais. Non, je plaisante.

Annie Poisson et André Dumas contemplant leur diplôme

Puis, en toute discrétion, Marguerite Broche m’offrit un poème de sa composition.

Madame Marguerite Broche et André Dumas en toute discrétion

Quelques mots, quelques lignes qui me touchent énormément.

La séparation, celle que personne n’attendait, arriva tout de même. Ne dit-on pas que tout a une fin. Si le moment des retrouvailles fut scellé de poignées de mains, le départ laissa place aux embrassades, chacun promit à l’autre de se retrouver à la Pentecôte 2017.

Pourrions-nous clore ces retrouvailles sans vous offrir quelques photos souvenirs de ce jour mémorable.

 

Maurice en grande discussion, il attendait ce moment depuis si longtemps.

Qu’il est grand le plaisir d’évoquer le passé avec Monique Broche à gauche et Marguerite Broche au centre.

 

Les retrouvailles c’est fait pour se retrouver, n’est-ce pas…

Anciens résidants de Paul Robert et appelés du contingent réunis.

De gauche à droite : Huguette Cortès – André Dumas – Monique Broche – Maurice Jeanjean – Marguerite Broche.

Souvenir, souvenir, Maurice en quête de petites informations qui lui manquent.

De gauche à droite : Jacky Dedebant, Maurice Jeanjean et Danièle l’épouse d’Alain Olivier aujourd’hui décédé.

Maurice a bien connu Alain à Paul Robert, ils ont ensemble jouaient au volley et participaient à des tournois de foot.

Je ne me trompais pas lorsque je disais que les souvenirs réapparaissaient.

Les appelés du contingent se retrouvent 57 ans après, c’est l’euphorie.

Maurice, Gérard, André sur la terrasse à l’apéro, la joie est à son comble.

Maurice, Gérard, André pendant le repas, la joie de se retrouver enfin.

Amis de Paul Robert et d’ailleurs,

les appelés du contingent

vous disent MERCI !

 

 

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Merci de votre visite

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vos commentaires.

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